Des organes sensitifs parcourent la peau et détectent le moindre stimuli (chimique, mécanique, thermique…). Lors d'un choc violent, un nerf communique l'information nerveuse sous forme d'un train de potentiels d'action (succession de soubresauts électriques) variable en fréquence (proportionnelle à l'intensité) : le PPSE (potentiel post-synaptique excitateur). Les centres nerveux supérieurs ordonnent alors la sensation de douleur. Ouille !
Et que fait-on à ce moment là, de manière instinctive : on va se frotter là où on a mal dans l'espoir d'apaiser la violente douleur. La sensation d'apaisement qui s'ensuit n'est-elle pas un effet placebo ? Non ! Il y a réellement diminution de l'intensité de la douleur. Lorsque vous appliquez un stimuli répété et sur une grande surface là où vous avez mal, il y a sommation temporelle et spatiale qui provoque un PPSE. Mais comme vos centres nerveux sont déjà au courant, ils émettent eux-même un PPSI (potentiel post-synaptique inhibiteur) qui est un signal qui a tendance à annuler l'information de douleur. L'intensité de la douleur résultante sera la somme algébrique entre PPSE et PPSI or les uns sont excitateurs et les autres inhibiteurs, donc l'information nerveuse résultante (le train de potentiels d'action) sera de fréquence moindre et la douleur en sera diminuée.