Les cheveux et la pilosité d'une manière générale sont des vestiges de l'évolution. Car les australopithèques (nos lointains parents préhistoriques d'il y a 3 millions d'années) tout comme la plupart des mammifères possèdent une fourrure dont la fonction principale est de concourir à maintenir une chaleur corporelle constante par temps de grand froid.
En effet, les premiers hommes préhistoriques ne disposaient pas d'une intelligence leur permettant de mettre au point des « techniques sophistiquées » comme la fabrication des vêtements (apparus il y a 30 000 ans) ou encore du feu (découvert il y a 450 000 ans) pour se protéger du froid hivernal. Cette fourrure entre le corps et l'environnement extérieur emprisonne de l'air qui agit comme un épais isolant et protège donc du froid. On remarquera que par temps glacial, les chats hérissent leurs poils pour augmenter cette épaisseur d'air isolant.
L'évolution de l'homme durant des millions d'année vers une intelligence très supérieure lui permit de créer successivement de nombreuses techniques et industries lui permettant de se mettre à l'abri du froid en revêtant des peaux de bêtes tuées, en fabriquant du feu et en se mettant à l'abri des vents dans des habitats protégés. Ainsi, il n'eût plus besoin de sa fourrure d'origine qu'il perdît progressivement. Mais certaines pilosités résistèrent néanmoins à l'évolution (aisselles, pubis, cheveux) pour des raisons diverses.
Les cheveux ont été gardés par l'évolution car malgré les vêtements, nous gardons la tête « à l'air » et les cheveux conservèrent leur fonction initiale (les bonnets et capuches existent depuis insuffisamment longtemps pour avoir pu influencé l'évolution). D'ailleurs la présence permanente de couvre-chef est une cause de calvitie (par étouffement du cuir chevelu). Le cerveau est l'organe vital le plus fragile du corps humain et aussi celui qui eût le plus d'importance dans l'évolution de l'homme. Contrairement aux autres organes vitaux, le cerveau se situe à la périphérie de l'organisme c'est-à-dire très proche du milieu extérieur. Cet éloignement de la chaleur interne du corps le rend très sensible aux variations de chaleurs externes et vulnérable, cela représente donc un danger potentiel pour sa survie. Quand on sait qu'elle importance a le cerveau, on comprend qu'il faille le protéger. C'est donc par nécessité que cette protection capillaire a été conservée.
En cas de trop forte chaleur ou au contraire, par froid excessif, c'est le cerveau qui est touché en premier : insolation ou hypothermie peuvent avoir de très graves conséquences. Les vaisseaux sanguins irriguants le cerveau régulent sa température. Si ces premiers se réchauffent ou se refroidissent trop a proximité de l'air extérieur, le cerveau en pâtira car les systèmes de sécurité tel que le rétrécissement des vaisseaux sont limités.